Développement Durable - Module 2

Au début de 2017, je me suis inscrit à Coursera pour le cours « Développement Durable » qui consiste en huit modules : l'économie, la démographie, l'énergie, les ressources minérales, le climat, l'eau, l'agriculture et finalement un module de devoirs.

Le deuxième module traite la démographie. Les démographes étudient des développements et de projections de population en utilisant des simulateurs de population. Par exemple, le scénario moyen des démographes des Nations Unies aboutit à un effectif d’un peu plus de dix milliards d’habitants en 2100.

On discute le concept de la transition démographique, où les deux courbes de natalité et de mortalité se rejoignent à un niveau bas. Cette transition résulte au vieillissement démographique, c’est-à-dire, le phénomène que la population voit la proportion de personnes âgées augmenter et celle de jeunes diminuer.

Ensuite, on présente l’essor démographique de l’Afrique comme une évolution future importante. On traite aussi l’âge médian de la population, c’est l’âge qui divise une population en deux parties numériquement égales, qui varie beaucoup parmi des continents.

Voilà, le résumé du deuxième module.

Module 2  Démographie


Les évolutions démographies passées

La population mondiale franchit le seuil d’un milliard en 1800. Elle se met à augmenter rapidement et elle atteint sept milliards en 2011. En 2013, le taux d’accroissement annuel est de 1,2 % par an. L’accélération de la croissance démographique depuis deux siècles tient à l’entrée successive
des différentes régions du monde dans la transition démographique.

Evolution du taux de croissance
de la population mondiale
Le XVIIIe siècle est un siècle de progrès socio-économiques. Les progrès de l’hygiène et de la médecine ont entraîné une baisse de la mortalité, notamment celle des enfants. Au bout de quelques générations, les familles s’aperçoivent que les enfants survivent en plus grand nombre et on perçoit une limitation volontaire des naissances. Alors, aussi la natalité se met à baisser. L’excédent des naissances sur les décès se poursuit, jusqu’au moment où les deux courbes de natalité et de mortalité se rejoignent à un niveau bas. L’excédent des naissances sur les décès se réduit et disparaît et un nouvel équilibre démographique apparaît, avec peu de naissances et peu de décès. C’est la situation dans les pays développés aujourd’hui, notamment en Europe.

La transition démographique avec les courbes de natalité et de mortalité

Cette transition démographique, elle s’est effectuée également dans les autres régions du monde, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, mais avec un certain décalage dans le temps. Le continent qui n’a pas encore, et de loin achevé sa transition démographique, c’est l’Afrique. La mortalité a fortement baissé, et ceci malgré le sida. La fécondité, le nombre d’enfants que les femmes mettent au monde, reste encore élevée, même si elle a commencé à baisser. Donc, l’Afrique est au milieu de la transition démographique.


Projections de la population mondiale

Les démographes étudient des projections de population en utilisant des simulateurs de population. Les figures montrent la population mondiale sous forme de pyramide des âges. On peut varier la fécondité, le nombre moyen d’enfants par femme et l’espérance de vie à la naissance. D’année en année, la fécondité baisse et l’espérance de vie augmente dans le monde.

Les évolutions ne sont pas à taux constants. Le taux de remplacement est légèrement plus de deux enfants par femme, pour tenir compte de ce qu’il naît un peu plus de garçons que de filles, et aussi de la mortalité dans l’enfance. Et donc, un enfant et demi par femme entraînerait une diminution de la population.

Dans le scénario moyen des démographes des Nations Unies, la fécondité baisse dans les prochaines années et l’espérance de vie progresse. La fécondité diminue jusqu’à 2,02 enfants en moyenne par femme en 2100. L’espérance de vie à la naissance serait de 81 ans, à l’échelle mondiale. Le scénario aboutit à un effectif d’un peu plus de dix milliards d’habitants en 2100. D'ailleurs, les scénarios haut et bas encadrant ce scénario moyen conduisant respectivement à 16 et 6 milliards en 2100. À cet horizon-là, la population n’augmentant plus guère.

Evolution de la population mondiale
Alors, il y a deux incertitudes : est-ce que la fécondité mondiale va se stabiliser à deux enfants et est-ce que les progrès de l’espérance de vie vont s’arrêter à 81 ans en 2100 ? C'est seulement dans quelques pays du monde où on observe une fécondité qui se situait autour de deux enfants en moyenne par femme, après la transition. C'est la situation en France et aux États-Unis. Dans la plupart des autres pays développés, la fécondité a atteint des niveaux plus bas : en Chine, 1,5, en Allemagne et au Japon 1,4 enfants en moyenne par femme. C'est un déclin au lieu d'une stabilisation. La fécondité est la plus basse à Taïwan (1,0 enfant par femme) et la plus élevée au Niger (7 enfants).

La fécondité mondiale

Redistribution de la répartition de la population mondiale

Les projections annoncent un croisement des deux courbes de l’évolution de la population de Chine et d’Inde en 2020. À ce moment-là, chaque pays comptera environ 1,4 milliard d’habitants. Au-delà, l’Inde sera le pays le plus peuplé de la planète. C’est l’écart de naissances absolu qui permet d’anticiper un dépassement de la population chinoise par la population indienne. La fécondité s’est mise à baisser jusqu’à atteindre un niveau, en 2013, de 1,5 enfant en moyenne par femme en Chine et 2,5 enfants en moyenne en Inde. La baisse de la fécondité a été donc plus profonde et surtout plus rapide en Chine qu’en Inde.

La table ci-dessous montre que en 2010, la Chine est en premier dans le classement des pays du monde par population. Ce classement va changer. Les projections moyennes des Nations Unies montrent le dépassement de la Chine par l’Inde après 2020. On observe aussi le Nigeria qui progresse dans le classement au quatrième rang en 2052.

Les dix pays avec le plus de naissances en 2010 et les plus peuplés en 2010 et en 2050

L’essor démographique de l’Afrique

Une des évolutions futures importantes, c’est l’essor démographique de l’Afrique. La population de l’Afrique représente un septième de la population mondiale en 2013. En 2050, les projections des démographes annoncent plus de deux milliards d’habitants en Afrique, sur un total mondial de neuf à dix milliards d’habitants, donc un habitant sur quatre, à peu près, en Afrique. En 2100, avec autour de quatre milliards d’habitants en Afrique pour une population mondiale de dix à 11 milliards d’habitants, plus d’un habitant sur trois.

Le vieillissement de la population

La population mondiale en 2000
Le vieillissement démographique, quand une population voit la proportion de personnes âgées augmenter et celle de jeunes diminuer, est une conséquence de la transition démographique. C’est parce que la mortalité a baissé et la durée de vie s’est allongée, d’une part, et parce que la fécondité a baissé que la population a vieilli. La population européenne et la population vieillissent. La population de la France vieillit démographiquement depuis plus de deux siècles. Le vieillissement démographique est la conséquence de ces changements démographiques, qui sont plutôt le résultat d’évolutions favorables ; on ne peut pas l’empêcher.

La population mondiale en 2050
L’âge médian de la population, c'est l’âge qui divise une population en deux parties numériquement égales. L’âge médian mondial, c’est 29 ans, en Afrique, 20 ans, en Europe, 40 ans et au Japon et en Allemagne on a le même âge médian, 45 ans. Au contraire, au Niger, l’âge médian est de 15 ans !

Le vieillissement démographique s’effectue de façon plus ou moins rapide selon les pays. La figure montre pour quelques pays l’année où la proportion de personnes de 65 ans ou plus a atteint 7 % et l’année où cette proportion a atteint 14 %. Les pays sont classés de haut en bas selon l’ancienneté dans le vieillissement démographique. La France apparaît en haut parce que c’est le pays dont la population a commencé à vieillir le plus tôt : la part des 65 ans et plus a atteint 7 % en 1850 et elle a atteint le double, 14 % dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Le vieillissement démographique

On constate, d’abord, que l’entrée dans la période de vieillissement démographique est d’autant plus tardive que les pays ont connu la transition démographique tardivement. Ensuite, on constate que plus les pays ont connu la transition démographique tardivement, plus la vitesse avec laquelle s’est effectué le vieillissement démographique est élevée.

Par exemple, en France, le doublement de la proportion de personnes de 65 ans et plus, de 7 % à 14 %, a mis 114 ans. En Chine, on projette que le même doublement a mis 25 ans, entre 2001 et 2026 (la proportion de 65 ans et plus n’a pas encore atteint 14 %). Le temps pour que la mortalité infantile baisse de 200 ‰ à 30 ‰ en France, c’est environ 150 ans, en Chine, 40 ans. Le temps pour que la fécondité baisse de moitié et passe de 5 enfants à 2,5 enfants par femme, en France environ 150 ans, en Chine, 12 ans. Alors, c’est la rapidité de la transition démographique qui explique la rapidité du vieillissement démographique..

Le dividende démographique accompagne le vieillissement démographique. La figure montre trois groupes d’âge en Chine ; les moins de 20 ans, les 20-64 ans et les 65 ans ou plus. Les moins de 20 ans ont vu leur part beaucoup baisser au cours des dernières décennies du XXe siècle, en raison de la baisse de la fécondité. La part des personnes de 65 ans ou plus reste peu élevée, même si elle a commencé à augmenter récemment. Résultat, la part des 20-64 ans a beaucoup augmenté au cours des dernières décennies jusqu’à atteindre plus de 60 % en Chine. Cette part élevée des personnes d’âge actif a joué un rôle favorable dans la croissance économique de c
es pays, puisque le poids des inactifs, les jeunes et les personnes âgées, était faible. Les pays émergents d’Asie, d’Amérique Latine ont profité, d’un certain côté, de cette situation démographique.

Dans la plupart des régions du monde, le modèle de famille est autour de 2 enfants. Simplement, en raison de l’inertie démographique, la population va continuer d’augmenter, parce qu’elle contient une part importante d’adultes en âge d’avoir des enfants. Donc même si chacun a peu d’enfants, il reste qu’il y a beaucoup de naissances. Il est illusoire de penser pouvoir beaucoup agir sur la croissance démographique à court terme, en revanche, il est possible d’agir sur le comportement en matière de consommation de ressources et de production de déchets et de gaz à effet de serre et là, il est possible d’agir pour modifier nos comportements, et tout de suite !
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