lundi 18 septembre 2017

La littérature française : dynamique & histoire, tome I de Jean-Yves Tadié et autres

*****
La première impression du livre était bonne. C’est un livre de poche assez lourd, d’environ 750 pages pleines de petites lettres et dépourvu d’images. C’est bon, car j’aime les livres épais. De plus, le livre présente des chronologies schématiques et plutôt détaillées d’auteurs et leurs ouvrages. C’est très bon, car je suis un peu dingue de schémas. Finalement, le livre contient un grand index des noms et ouvrages qui comprend approximativement cinquante pages ! C’est vraiment bon, car je suis très attaché à des longues listes alphabétiques. Bref, c’était avec beaucoup de joie anticipée que j’ai débuté à ma lecture.

Tous les quatre auteurs du livre sont des professeurs de littérature française, trois à l’université de Paris IV-Sorbonne et un à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Ils traitent l’histoire de la littérature de trois époques : le Moyen Âge, le XVIe siècle et le XVII siècle. On présente des exposés sur les développements politiques et sociaux qui ont influencé l’évolution de langue française. Le livre n’est pas une anthologie comme, par exemple, la collection littéraire de Lagarde et Michard, dans laquelle on présente un recueil de morceaux littéraires avec un peu de contexte historique. Ce livre-ci, « La littérature française », il traite surtout l’histoire plutôt que de contenu littéraire.

Jacqueline Cerquiglini-Toulet est l’auteur de la partie sur le Moyen-Âge. C’est un chapitre bien écrit, intéressant et inspirant. Elle discute le développement de la langue, commençant au XIIe siècle, comme, par exemple, le changement du latin au français, la matérialité de l’écriture avant l’invention de l’imprimerie. Elle expose d’autres sujets, comme les modèles d’écriture, le rôle de l’allégorie et le concept de l’évolution du caractère binaire de la pensée, bon vs méchant, loyaux vs traîtres, à des états intermédiaires. Chrétien de Troyes et Christine de Pizan sont des auteurs fréquemment mentionnés. L’auteur raconte que le roi François I a eu voulu interdire la nouvelle invention de l’imprimerie pour faire obstacle à la propagation des idées du nouveau mouvement des protestants. Je trouve ce fait plutôt drôle ! En effet, plus tard, ce sera la Réformation qui fait en sorte que le nombre des livres imprimés explose.

Frank Lestringant a écrit la deuxième partie du livre sur le XVIe siècle. C’est le siècle de la Renaissance, mais aussi l’époque des guerres de Religion en France. L’auteur discute, entre autres, l’imprimé et le manuscrit et la façon de laquelle l’oral persiste encore dans l’écrit à cette époque. Bien que j’aie lu cette partie entièrement, le texte est difficile à comprendre, le style de l’écriture est peu attrayant. En effet, je crains que je n’aie pas retenu beaucoup d’information. Je devrais relire cette partie pour la mieux apprécier. Ronsard, Jodelle et D’Aubigné sont des auteurs fréquemment mentionnés. Un fait intéressant de ce chapitre, c’est l’ouvrage « Le Théâtre des cruautés » de Verstegan qui a été publié en 1587. C’est un ouvrage en latin et illustré. Les illustrations sont affreuses, mais, pour une raison quelconque, aussi fascinantes.

Deux auteurs, George Forestier et Emmanunel Bury, sont responsables pour la troisième et dernière époque traitée dans le livre, le XVII siècle. On traite un grand nombre des développements. Cette partie du livre est aussi la partie dans laquelle le plus grand nombre d'auteurs et ouvrages sont mentionnés. Les auteurs expliquent les rôles importants de Richelieu, fondateur de l’Académie française ! et de Mazarin et de Fouquet pour le développement de la langue française en supportant des auteurs de cette époque. Ils exposent aussi quelques grandes querelles littéraires de ce siècle, comme la querelle des Lettres, la querelle des Anciens et des Modernes, et la question quelle langue on doit choisir pour célébrer la gloire du roi dans les inscriptions ou sur les médailles ; le français ou le latin. On discute aussi des sujets comme le développement du roman sentimental et héroïque, et le rôle des salons comme « laboratoire » de la langue française.


Ma première impression positive du livre a été complètement confirmée. C’est un livre plein d’informations et il est une addition valable à ma petite collection de livres sur la littérature française que je vais consulter souvent. 

Aucun commentaire: