lundi 28 août 2017

Le Miracle de Théophile de Rutebeuf

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À cause d'une inspiration inopinée, j'ai décidé de lire quelque chose inédite et totalement différente. J’ai parcouru mes listes à lire, oui, il y a plusieurs, et j’ai trouvé « Le Miracle de Théophile » de Rutebeuf. Un fin exemple de la poésie lyrique du Moyen Âge, selon Lagarde et Michard. Bien qu’on considère Rutebeuf « le représentant le plus complet de la littérature au Moyen Âge », on ne sait presque rien de cet auteur. Le Miracle date du XIIIe siècle. J’ai lu la version publiée par Grace Frank en 1925.

Selon l’introduction, la langue du Miracle est celle de l’Île-de-France. Malgré la veille langue, je trouve certaines parties du texte assez facile à lire. Il y a aussi beaucoup des vers que je ne comprends pas. Pourtant, on s’accoutume relativement vite à la vieille langue. Les mots comme « povre », « morir » ou « avroit fet bone jornee » sont un peu différents mais aussi plutôt amusants.


La légende, d’ailleurs d’origine grecque, se déroule au VIe siècle. Théophile, un homme pieu, tombe en disgrâce et, avec l’aide d’un « frère » Salatin, il fait un pacte avec le diable. Il promet de renier Dieu à condition que le diable rende ses honneurs. Théophile explique « qu’il n’est chose que je n’en face » pour que « je peüsse ravoir m’onor, ma baillie et ma grace ». Alors, il répond oui à la question de Salatin, le conjurateur du diable, si il « voudriiez vous Dieu renoier, [… ], toz ses sainz et toutes ses saintes ». Évidemment, ce serait le malheur qui suit ! Alors, pacte signé, Théophile retrouve sa situation et sa dignité. Pourtant, après quelques années, il regrette son acte, et se repent. Évidemment. Après beaucoup de prières à la « Sainte roïne bele », la Sainte Vierge exige que le Diable rendre le pacte : « rent la chartre, que du clerc as, quar tu as fet trop vilain cas ». Elle l’apporte à Théophile et voilà, le miracle…

La lecture a posé un double défi pour moi. D’abord, la lecture de cette vieille langue est fatigante quand même. On doit relire le texte maintes fois pour enfin comprendre sa signification. Puis, la poésie en général, je ne l’aime pas vraiment. C’est surtout à cause de son intérêt historique que j’ai voulu lire et étudier un peu cet ouvrage. Alors, après avoir terminé mes devoirs, je vais retourner à la littérature française un peu plus contemporaine et beaucoup plus satisfaisante. 

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