dimanche 27 novembre 2016

Les caprices de Marianne d'Alfred de Musset

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Une pièce de théâtre amusante et légère qui provoque souvent de grands rires. Peut-être elle est un peu courte, je l’aurais préféré plus longue. L’histoire est très simple; on trouve la femme idolâtrée bien que déjà mariée, l’amoureux frustré et le malentendu terrible. En effet, la fin de la pièce est un peu inattendue et malheureuse.

Marianne est une jeune femme totalement fidèle à son vieux mari et « un dragon de vertu ». Cœlio, un jeune homme timide et amoureux, la chasse sans résultat. Son ami à lui, Octave, essaie de l’aider. Malheureusement, cet entremetteur reste aussi sans succès. Marianne est une épouse trop loyale. Cependant, après une dispute avec son époux, Marianne change sa conduite soudainement : elle veut se libérer de la « protection » de son mari par trouver un amant. Alors, ça sera une aubaine pour Cœlio ? Non, hélas, elle s’intéresse plutôt à Octave…

mercredi 16 novembre 2016

Ahlam de Marc Trevidic

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C’est un livre que j’ai vraiment essayé de terminer, mais, après environ la moitié du texte, j’ai échoué. La première partie de l’histoire était encore plutôt acceptable, peut-être seulement un peu ennuyeuse, à cause des caractères plats et peu intéressants. Après le moment où l’auteur commence à entamer le vrai thème du livre, c’est-à-dire, la haine religieuse, la lecture est devenue désagréable. C’est pour ça que j’ai fermé le livre à mi-chemin. Les journaux m’offrent déjà toute la haine et l’agression que je peux gérer quotidiennement.  

samedi 12 novembre 2016

La promesse de l’aube de Romain Gary

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C’est une autobiographie excellente avec beaucoup d’humour et d’ironie. L’auteur présente un tableau impressionnant de sa jeunesse et de ses expériences d’aviateur pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Avant de commencer à ce livre, j’avais déjà terminé deux autres livres du même auteur, « La vie devant soi » et « Éducation Européenne ». La lecture de ce troisième livre était, encore une fois, un régal pour moi, comme prendre un bain chaud confortable. Sa façon de dépeindre sa mère dominante avec son intransigeance à elle, je la trouve magnifique. L’écriture est fluide et belle et j’ai surtout apprécié l’ironie sympathique et l’autodérision qu’on trouve partout.

C’est une histoire émouvante, impressionnante, amusante et belle. Un vrai régal ! 

mercredi 9 novembre 2016

Chanson douce de Leïla Slimani

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C’est un livre captivant que j’ai terminé  il y a quelques semaines. Malgré le thème brutal - le sujet d’infanticide n’est pas un sujet très drôle - l’histoire est plutôt agréable et facile à lire. Bien qu’on apprenne déjà au début du premier chapitre comment le récit va terminer, la lecture reste bien légère. Jusqu’au moment où les meurtres arrivent, évidemment.

Je trouve le livre bien composé et bien écrit. On peut facilement comprendre les pensées et les sentiments des personnages principaux. Cependant, je dois avouer que j’ai déjà oublié le motif décisif de la meurtrière pour finalement tuer les deux enfants. Le livre ne m’a pas ému tellement comme « Bord de mer » de Véronique Olmi. Ce livre traite le même sujet d’infanticide mais d’une façon beaucoup plus tranchante et plus difficile d’oublier. 

lundi 7 novembre 2016

La femme au mirroir de Éric-Emmanuel Schmitt

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Le livre offre trois histoires de femmes indépendantes qui essaient de trouver leurs propres voies dans leurs vies. Les histoires se déroulent dans des siècles divers. Chaque femme doit résister à des circonstances et à des forces sociales oppressantes particulières de ce temps. Pour vrai dire, chaque récit isolé est une histoire un peu simple. Les trois histoires s’alternent et c’est surtout grâce à cette alternance que le livre devient captivant. Les trois histoires se lient malignement à leurs fins.

La première histoire ressemble à un conte. C’est l’histoire d’Anna qui se déroule dans le XVIIe siècle à Bruges. Il y a un personnage principal reveur et plutôt mystérieux, on parle de la nature sauvage, et, finalement, on doit affronter un loup méchant et des règles sévères de la foi. C’est une histoire plutôt charmante malgré quelques événements cruels.

Le deuxième récit est raconté par voie de lettres écrites par la protagoniste qui vit à Vienne à la fin du XIXe siècle. Mariée avec un homme riche et ennuyeux, elle est malheureuse et frustrée. La nature sauvage de la première histoire a été remplacée ici par une société bourgeoise avec des traits sauvages et des mœurs rigoureux.  

La troisième histoire se déroule à la fin du XXe siècle aux États-Unis. Le personnage principal est une comédienne réussie qui se trouve dans le milieu d’Hollywood. C’est le milieu des célébrités et de la liberté personnelle totale. C’est la vie d’une personne riche sans limites… Or, c’est aussi le milieu de l’accoutumance, de l'abus d’alcool et de cocaïne. Cette fois, l'héroïne de l'histoire doit se débattre contre les défis d’une liberté pareille.

C’est un livre plaisant et attirant qui est aussi facile à lire. Le style est comparable avec ceux d’autres ouvrages du même auteur. J’ai surtout aimé la première histoire d’Anne de Bruges que je trouve le plus intéressante et le plus belle.

Le dernier des nôtres d'Adelaïde de Clermont-Tonnerre

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C’est un livre que je trouve décevant. Je pense que l’histoire est superficielle et peu captivante. L’intrigue est tirée par les cheveux et le sens de l’humour est insipide. Le personnage principal est désagréable et surtout irritant. Sa « romance » avec une femme ennuyeusement parfaite est peu vraisemblable et elle est d’ailleurs vraiment une histoire de pacotille agaçante. 

Je n’aime pas non plus les récits sur la vie dans les camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. J’ai l’impression qu’on a essayé de faire du sentiment par là. C’est une façon d’imposer des sentiments faux et presque du mauvais goût… Le livre a fait la même impression sur moi comme par exemple la tv série américaine « Holocaust » : trop des sentiments faux et imposés en ce qui concerne les horreurs des camps nazis.

Le livre a gagné le Grand Prix du roman de l’Académie française.

( Vraiment ? ) 

mercredi 2 novembre 2016

Il était une ville de Thomas Reverdy

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Le récit sur le délabrement de Detroit se déroule en 2008, juste après le début de la catastrophe financière mondiale. Avant les années 80 du siècle dernier, Detroit était une grande ville réputée pour son industrie automobile.  Après l’arrivée de la compétition japonaise sur le marché, une concurrence qui pouvait produire des automobiles plus économiques, l’industrie automobile américaine s’est abîmée. Les conséquences de cet effacement pour la ville Detroit étaient désastreuses : un chômage à grande échelle et une économie urbaine qui s’est effondrée. En 2008, la crise financière a empiré la situation économique déjà désespérée. Beaucoup d’habitants ont dû abandonner leurs maisons et leur ville. Le nombre d’habitants a diminué d’environ 40% entre 1950 et 2012.

Le livre suit principalement la vie de trois habitants de Detroit. D’abord, il y a un Français employé par un grand constructeur d’automobiles américain qui a été posté temporairement en Detroit. Il observe le délabrement de la ville de l’extérieur. Il aperçoit des maisons et des bureaux vacants, la manque de la maintenance de l’infrastructure, les quartiers dangereux où on ne devrait pas aller ...

Ensuite, on suit un policier de la police municipale. On apprend par cette histoire les conséquences extrêmes de la crise pour l’appareil policier et, en effet, pour toute l'administration. Sans ressources, il n’y a plus d’argent pour rien… Les policiers n’ont pas le temps ou l’argent pour faire leur boulot normalement. Toutes les installations et voitures sont délabrées. C’est aussi pour ça que le policier, qui s’intéresse surtout à la disparition des teenagers, travaille à la maison. Il a emporté tous les dossiers pertinents pour les conserver et pour les étudier. En effet, il est le seul policier qui s’intéresse encore à ces disparitions.

La troisième histoire est l’histoire d’un enfant d’environ douze ans qui s’enfuit avec deux amis. Bien qu’il y ait aussi quelques autres caractères, le livre se compose surtout à ces trois intrigues. Les trois histoires se touchent de temps en temps, mais elles ne sont pas vraiment mélangées.

Je trouve le thème du livre très intéressant. L’histoire du délabrement d’une grande ville comme Detroit est vraiment captivante. Tous ces problèmes insolubles, les habitants qui s’en vont, forcés car ils sont en défaut, toutes les maisons vacantes et décrépites, la criminalité grandissante et une administration incompétente, désemparée et sans ressources. C'est presque un thème « apocalyptique réel et réaliste ».


Cependant, je n’ai pas aimé le livre. Je trouve que les personnages principaux restent plats. Les caractères ne sont pas très intéressants ou même sympathiques non plus. L'auteur présente trois histoires diveres qui toutes restent sans fin satisfaisante. En dépit de cette intrigue des disparitions, le livre n’est pas un roman policier non plus. Bref, pour moi c’est un livre sans objectif et un peu décevant. Dommage. Le livre a gagné le prix des libraires en 2016.