dimanche 20 mars 2016

Les courants fourbes du lac Tai de Qiu Xialong

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Un roman policier chinois, bien que l’auteur habite et travaille aux Etats-Unis. On suit l’inspecteur principal Chen Cao de la police criminelle de Shanghai. Il résoudre un meurtre pendant ses vacances à Wuxi, une petite ville près de Shaghai, où il séjourne dans un centre de détente pour des hauts fonctionnaires chinois. C’est le directeur d’une usine de produits chimiques à Wuxi qui s’est tué. C’est une affaire qui pourrait avoir un rapport avec la pollution du lac Tai, un beau lac à côté du centre de détente. L’usine est une grande source de pollution de ce lac et on a des raisons pour croire qu’il y aurait des écologistes qui sont impliqués dans l’affaire. 

Bien que l’enquête ne soit pas la sienne et qu’il soit en vacances, l’inspecteur Cao s’en mêle par l’aide d’un policier local. Pour une quelconque raison, ce policier local a une grande admiration pour l’inspecteur Cao ; il lui considère comme le Sherlock Holmes chinois. C’est pour cette raison qu’il est prêt à travailler secrètement avec son idole et à lui fournir des informations sur l’enquête. 

Je n’ai pas vraiment aimé ce polar. Le développement de l’histoire est lent. L’inspecteur Chen serait un grand policier, mais on ne comprend pas du tout pourquoi… Il a le support d’un politicien important à Pékin, grâce à lui il peut se permettre de se mêler d’un cas policier dehors sa compétence. C’est toujours un peu ennuyeux quand le protagoniste est un homme « politiquement correct » et avec une telle protection. Ça réduit la suspense potentielle du récit. 

Pour empirer les choses un peu plus, l’inspecteur est aussi un poète. Alors, on tombe régulièrement sur des poèmes courts ou plus longs... Ce sont des petites digressions que je n’ai pas aimées et que j’ai sautées. Il y a aussi un développement romantique peu convaincant, c’est en effet la raison pour laquelle l’inspecteur se donne de la peine de résoudre le cas. Le thème de l’environnement dans ce polar est aussi peu crédible. Répéter le terme générique « pollution de l’environnement » maintes fois dans le livre sans une quelconque explication ou autre développement ne contribue pas à la richesse du récit. 

Bref, un livre un peu ennuyeux...



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