vendredi 18 mars 2016

L’école de la chair de Yukio Mishima

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Une histoire de liaison entre une femme de quarante ans et un homme d’environ vingt ans plus jeune. Nous sommes en Japon dans les années 60. Taéko Asano est propriétaire d’une boutique de vêtements chics avec une clientèle de la haute société. Elle descend d’une famille de noblesse. Après son divorce, elle est une femme riche et totalement indépendante. Senkichi est un jeune beau, un étudiant qui travaille comme barman dans un gay bar pour gagner sa vie. Pendant leur première rencontre, malgré les couches de la société complètement différentes aux lesquelles ils appartiennent, Taéko tombe amoureuse. Leur liaison se développe rapidement et après quelque temps ils cohabitent, bien que leur relation reste « sans engagement ». Évidemment, avec toutes ces différences, c’est une liaison sans avenir ; on ne sait pas comment et quand elle va exploser, mais c’est immanquable, la relation sera brisée.

C’est une histoire peu choquante pour les lecteurs en 2016. Une liaison entre une femme plus vieille et indépendante et un jeune homme bisexuel, c’est une chose presque normale et acceptée à l'heure actuelle. (Bien, au moins ce n’est plus un tabou comme d’autrefois…). Cependant, le livre a été publié en 1963 ! C’était une époque plus conservatrice dans laquelle le livre a eu peut-être un grand effet.

Malheureusement, maintenant, en 2016, je trouve le livre peu captivant. L’histoire se déroule lentement et sans développements vraiment intéressants. C’est surtout l’ambiance japonaise qui manque, on n’apprend presque rien sur les coutumes et les traditions japonaises de cette époque. La fin de l’histoire, un sacrifice personnel, est peu crédible, en effet, je le pense totalement improbable. Je doute que ce sacrifice personnel soit plus compréhensible dans une société japonaise que dans une société occidentale.

« L’école de la chair » offre une lecture facile mais peu intéressante. Le texte est clair et les phrases sont courtes et on pourrait terminer le livre en quelques jours.

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