mercredi 30 mars 2016

Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepúlveda

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C’est l’histoire d’Antonio José Bolivar Proano, un vieil homme qui habite un petit hameau isolé à côté d’une rivière en Amazonie. Bien qu’il ne soit pas né dans la forêt équatoriale, il a vécu là depuis son arrivée, il y a plus de quarante ans. En effet, il a demeuré pour quelques années chez les Shuar, une population indigène, où il a appris l’art de la vie naturelle : la chasse, la guérison et l’art de se déplacer sans être aperçu dans la forêt vierge.

Antonio José est un homme seul.  Il vit dans une petite cabane primitive. Son plus important passe-temps est la lecture, la lecture des romans d’amour. Il les lit très lentement à l'aide d'une loupe. En effet, ses possessions les plus précieuses sont sa loupe et son dentier... Chaque six mois, le dentiste itinérant lui emporte deux nouveaux livres. C’est une vie simple et naturelle.

Malgré sa grande isolation, les autorités sont représentées dans ce hameau quand même : il y a un maire, un homme gros, arrogant et désagréable. Après la mort de quelques colons blancs à cause d’une attaque par un tigre, quelque part dans les parages du hameau, le maire organise une expédition pour tuer le félin. Il force Antonio José Bolivar Proano à participer à cette expédition en raison de son expérience de chasse. Ce sera une expédition qui symbolise et expose les conflits fondamentaux entre la vie naturelle indigène et les forces du développement économique.

Le livre est un hommage à un grand défenseur de l’Amazonie. C’était un homme indigène, un ami de l’auteur, qui a été tué en protégeant la forêt contre les compagnies du bois et contre d’autres organisations criminelles qui visent l’exploitation de la forêt. En dépit de ce motif lourd, le récit est léger, beau et amusant. En effet, c’est un livre très agréable avec une belle histoire simple et émouvante. Malgré la légèreté du récit, le live ne perd pas son message important sur la nécessité de protéger l’Amazonie. 

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