vendredi 25 mars 2016

Le Monde du bout du monde de Luis Sepúlveda

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C’est une belle histoire racontée par un journaliste Chilien qui retourne à son pays natal après une absence de plus de vingt ans. Il a été invité par un écologiste inconnu en Chili à visiter la location d’un événement naturel extraordinaire quelque part dans l’extrême sud du Chili. C’est un événement dans lequel un grand baleinier japonais serait impliqué. Après avoir contacté Greenpeace sur l’affaire, le journaliste découvrit que ce baleinier japonais n’existe plus ; selon les registres officiels il a déjà mis à la casse. Le journaliste se décide à faire le grand voyage pour rencontrer l’inconnu et pour découvrir que s’est passé.

La description de cette région australe, l’extrême sud de Chili, est pour une raison quelconque vraiment captivante. C’est une région qui est plein de petites îles et de passages marins dangereux.  Malgré toutes les énumérations sans fin de leurs noms, la lecture reste agréable. Cette région naturelle d’une grande beauté est le domaine des dauphins et des baleines. C’est là où les grands baleiniers industriels japonais chassent illégalement des baleines. Ils les capturent par des méthodes avancées. Dès que les baleines se trouvent à bord, elles sont converties directement en huile et leurs restes sont jetés par-dessus bord. C’est une pratique dégoûtante et totalement illégale. 

Le journaliste rencontre finalement l’écologiste inconnu et ensemble ils voyagent à la location où le baleinier japonais a été endommagé. L’écologiste a été témoin de cet événement incroyable. Son séjour dans cette région est une expérience mouvante pour le journaliste car il a visité cette même région déjà quand il avait seulement seize ans. Alors, son voyage est aussi un retour à sa jeunesse.

Le livre offre une narration vraiment intéressante. C’est un mélange d’une relation de voyage et d’un témoignage. J’aime l’écriture, elle est agréable et le texte est fluide, beau et facile à lire. L’environnement et le climat dur de cette région australe sont bien décrits. Bien que les faits sur la pêche industrielle à la baleine soient inquiétants, ils ne dominent pas l’histoire. En fait, l’auteur utilise seulement quelques pages pour décrire le processus de la pêche. Cependant, ces seules pages sont vraiment impressionnantes. Elles contrastent avec la beauté des autres pages. L’auteur indique aussi quelques autres faits écologiques inquiétants dans sa narration. Il mentionne la destruction des forêts de Chili par suite de l’exportation du bois et il décrit succinctement l’extermination des Indiens, la population indigène d’autrefois.

C’est un bon livre. Bien que son thème écologique soit important, pour moi le livre soit surtout une belle histoire.

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