mardi 9 février 2016

Rue des Boutiques Obscures de Patrick Modiano

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Un homme, Guy, qui a perdu son mémoire il y a quinze années, commence à une quête de retrouver son passé. L’histoire se déroule dans les années soixante du XXe siècle en France et surtout à Paris. Il travaille comme détective privé pour un patron qui lui a arrangé, il y a quinze ans, un nouveau nom et passeport. C’est justement après son patron a pris sa retraite que Guy décide de retrouver son passé.

Cependant, trouver des indices, c’est un travail dur, car nous sommes à l’époque sans internet. Il doit utiliser des bottins et des annuaires. Au début, il a seulement quelques vieilles photos et un ou deux noms. Il commence à rendre visite chez des personnes qui peut-être savent quelque chose sur lui ou son passé. Il obtient d’informations indirectes, plus de photos, un vieux journal, un vieux numéro de téléphone… Il visite des locations où il croit qu’il a possiblement séjourné d’autrefois, pour forcer ses souvenirs. C’est un processus lent, mais, petit à petit, il commence à se rappeler des situations, des visages et des noms.

C’est un livre intéressant plein de mélancolie, bien que, au début, on ait besoin de patience. Comme le processus lent de retrouver des souvenirs, aussi cette histoire commence (très) lentement. C’est seulement après la moitié du livre que j’ai commencé à m’intéresser vraiment à le récit. Je trouve la fin du livre un peu ambiguë. Bien qu’il ait retrouvé au moins une partie de ses mémoires, il a dû retourner encore à la « Rue des Boutiques Obscures » pour continuer sa quête. C’est une fin un peu non satisfaisante, mais, en même temps, aussi une belle fin, une fin juste et aussi réaliste.

Le livre a gagné le Prix Goncourt en 1978.

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