mercredi 30 décembre 2015

« L’art de la Guerre » de Sun Tzu

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Un livre qui se trouve sur mon PAL depuis je ne sais plus. Finalement, je l’ai trouvé en français. Selon wikipedia.fr, c’est le premier traité de stratégie militaire écrit au monde. On l’attribue à général Sun Tzu, qui aurait vécu à la fin du VIe siècle av. J.-C. Le livre présente des principes et des conseils pour commander une armée.

J’ai été surpris par l’insistance avec laquelle l’auteur conseille de conserver et pas d’anéantir des ressources, des armées et des villes de l’ennemi. L’objectif de ce livre n’est pas de propager la guerre ! Au contraire, la guerre s’est présentée comme une chose à éviter. La guerre, elle est seulement la dernière option pour résoudre un conflit.

mardi 29 décembre 2015

« Acide sulfurique » d’Amélie Nothomb

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Un livre sur le phénomène de la téléréalité. Une histoire courte qui ne m’a pas captivé. L’idée est peut-être intéressante mais son élaboration manque de profondeur. Tous les personnages, inclusivement « le héros » de l’histoire, restent plats et sans personnalité. Ils ne sont pas des caractères attrayants ou sympathiques. Les sentiments et les émotions ne sont pas vraiment réalistes. Je trouve la fin de l’histoire trop simple et même un peu enfantine.

Alors, je comprends que le récit est un persiflage. Je sais qu’on ne devrait pas prendre ce livre trop au sérieux. Bon, mais ça ne change pas que je le trouve un peu ennuyeux et décevant, quand même.



dimanche 27 décembre 2015

14 de Jean Echenoz

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Un petit livre sur la Première Guerre mondiale. Même quand on a déjà lu beaucoup de livres sur la Grande Guerre, il vaut la peine. En 1914, cinq amis français vont à la guerre de façon enthousiaste car ce sera « une affaire de quinze jours tout au plus ».

On n’apprend pas beaucoup d’information sur les protagonistes. Ils se battent et ils trouvent la mort des façons différentes. Le livre est surtout un récit de la guerre, des circonstances au front et du chaos. Toutes les descriptions dans le livre sont claires et sans ornements et, en effet, elles sont souvent perçantes. 

vendredi 25 décembre 2015

« Vendredi ou La Vie sauvage » de Michel Tournier

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Michel Tournier a réécrit l’histoire ancienne de Robinson Crusoé.  Le roman original de Daniel Defoe a été publié en 1719. C’est une histoire simple et fascinante d’un homme seule sur une île déserte dans la Pacifique. Je ne crois pas qu’il y ait des lecteurs qui ne la connaissaient pas.

Le livre de Michel Tournier suit l’histoire originale mais il ajoute quelques nouveaux éléments, comme un Dimanche... La perspective de l’auteur moderne est surtout le développement psychologique de Robinson et le changement de son caractère pendant ce long temps d’isolation, avant et après l’arrivée de Vendredi. Les interactions entre Robinson et Vendredi sont intéressantes, bien que l’attitude de Robinson reste un peu condescendante…

mercredi 23 décembre 2015

« Le Montespan » de Jean Teulé

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Une petite histoire d'un marquis obstiné qui s'oppose contre le pouvoir absolu de Roi-Soleil. Après quatre ans d’un mariage heureux, le marquis de Montespan perd son épouse à Louis XIV ; elle devient la maîtresse du Roi-Soleil à Versailles. Normalement, au moins selon le livre, une épouse devenue maîtresse du roi serait une bonne chose pour le mari trompé ; on lui compense royalement pour cet « honneur de livrer une maîtresse ». Cependant, le marquis de Montespan n'accepte pas l’adultère, il aime vraiment son épouse et il veut la regagner.

Alors, au lieu d'oublier sa femme et de se contenter d'une quelconque compensation financière, il fait beaucoup de vacarme en essayant de la regagner. Sa femme est impuissante de changer sa situation, l’infidélité, c'est la volonté du roi quand même ! En effet, elle est bien enchantée d'être à la cour comme maîtresse préférée du roi ! Elle n'aidera pas son époux à sa quête, elle ne veut pas retourner à la maison en province.


lundi 21 décembre 2015

Le bilan littéraire de 2015

Faire le bilan annuel de mes livres préférés est toujours une belle tradition mais aussi un travail pénible. Voici mes cinq coups de cœur de cette année. C’est mon top 5 de 2015, une liste qui contient des livres français que j’ai lus en 2015 et qui m’ont impressionné le plus. 


« Charlotte » de David Foenkinos

C’est une biographie de Charlotte Salomon qui m’a vraiment ému. Charlotte Salomon était une jeune peintre allemande qui a été tuée par les Nazis en Auschwitz en 1943. Le style de l’écriture est beau et original. Le texte est écrit comme un poème : les phrases sont souvent courtes et chaque phrase commence à une nouvelle ligne. C’est ce livre-ci qui m’a introduit à l’œuvre de Charlotte « Vie ? ou Théâtre ». C’est une grande collection de dessins et textes sur sa vie. La collection se trouve maintenant dans La Musée historique juive à Amsterdam. Le livre a gagné le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens en 2014. (Ma critique).


« Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan

C’est l’œuvre par laquelle j’ai découvert l’écrivain Delphine de Vigan. C’est une histoire de famille dans laquelle elle décrit la vie de ses grands-parents et de sa mère Lucille. C’est une histoire vraie et très personnelle. Le livre m’a impressionné, surtout par la vivacité des personnages. Le livre a été très bien composé et le style du texte est simple et clair. On peut se perdre facilement dans la lecture. Le livre a gagné le Prix du roman Fnac en 2011 et plusieurs autres prix littéraires. (Ma critique).



« Le rapport de Brodeck » de Philippe Claudel

Une histoire sur la xénophobie, la haine et la lâcheté de gens. Elle se déroule dans une société campagnarde et isolée, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’absence totale des références aux événements historiques avec l’utilisation fréquente des mots anciens d’un dialecte allemand renforce, d'une manière ou d'une autre, cette atmosphère triste et intemporelle de l’histoire. L’écrivain a réussi à créer une ambiance lugubre qui donne au lecteur un sentiment sinistre, un « unheimliches gefühl », pour ainsi dire. C’est un livre impressionnant, oppressant et captivant qui a gagné le prix Goncourt des lycéens en 2007. (Ma critique).


« Nymphéas noirs » de Michel Bussi

Une histoire de meurtres à Giverny, le village de Claude Monet. C’est un livre qui est très bien composé avec une intrigue vraiment maligne et avec une fin surprenante. Le livre se lit facilement car le texte est léger et amusant malgré les tragédies qu’il contient. C’est une histoire dont les personnages deviennent chers au lecteur. C’est une histoire qui donne aussi l’envie de retrouver l'œuvre de Monet et ses collègues. (Ma critique).



« La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch

Magnifique ! C’est le premier mot prononcé après avoir terminé cette œuvre. J’ai lu beaucoup de livres sur l’histoire de l’est et sur la Guerre Froide dans lesquels on trouve surtout des abstractions et des analyses « objectives ». Svetlana Alexievitch a écrit un livre d’histoire d’un tout autre genre ; elle a invité un grand nombre de gens à raconter leur enfance dans l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Elle leur a demandé aussi de partager leurs expériences en ce qui concerne les développements et changements sous Gorbatchev. L’ensemble de toutes ces histoires personnelles constitue un récit impressionnant et touchant. Le livre présente une tout autre perspective sur l’histoire de l’URSS et sur l’histoire russe récente. C’est une œuvre intéressante et captivante. L’auteur a gagné le Prix Nobel en 2015. (Ma critique).

On peut choisir seulement cinq livres pour un top 5. Seulement cinq livres sur environ 150 livres lus en 2015… Alors, encore cinq autres livres qui m’ont aussi impressionné en 2015 :

« Le quatrième mur » de Sorj Chalandon
« La vérité sur l’Affaire Harry Quebert » de Joël Dicker
« Jézabel » d’Irène Némirovsky
« Magnus » de Sylvie Germain
« Alex » de Pierre Lemaitre

dimanche 20 décembre 2015

« Sans Famille » d’Hector Malot

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Il y a au moins quarante années que j’ai lu ce livre en néerlandais. En effet, je l’ai terminé peut-être deux ou trois fois pendant ma jeunesse. Avant de relire l’œuvre en français, la dernière semaine, donc quelques générations plus tard, je me souvenais encore de quelques scènes de cette histoire archiconnue. Même après quarante années ! Je dois avouer que c’étaient surtout les grands drames dont je me suis souvenu, les morts, les accidents et la grande solitude de Rémi. Pour quelconque raison inconnue, j’avais oublié toutes les scènes joyeuses qu’on peut trouver aussi dans ce livre. Hmmm…

J’ai trouvé le livre dans la bibliothèque et je l’ai emporté sans penser. Évidemment, j’ai eu quelques hésitations avant de vraiment commencer à cette œuvre, car je ne voulais pas détruire mes bons souvenirs de cette histoire. Heureusement, la lecture était agréable. C’est toujours amusant de relire un bon livre et de retrouver des scènes belles ou touchantes.

« Boussole » de Mathias Enard

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Un livre vraiment impressionnant. Cependant, la lecture ne m’a pas donné beaucoup de plaisir.  Le livre constitue une immersion dans un monde de la musique et de l’histoire. Il y a une abondance de petites histoires intéressantes, de récits captivants et d’anecdotes amusantes. Ce nombre de faits, présenté l’un après l’autre, sans pause, sans cesse, devient rapidement fatigant. L’auteur saute de sujet à sujet. C’est un livre qui présente surtout un train de pensées et une collection de souvenirs et de réflexions. Ces souvenirs, ces pensées et ces récits sont souvent intéressants, mais, bref, l’ensemble, cette pile d’histoires, c’est trop. 

Je trouve le livre bien écrit mais le texte est de temps en temps difficile à lire. Les phrases sont très, très longues et elles forment souvent seulement un entassement de propositions subordonnées. Pour moi, c’est un livre fatigant. Il contient trop d’informations et peu de structures. Peut-être c’est une chose personnelle, mais j’aime les livres qui contiennent des alinéas reconnaissables et des chapitres clairs.

vendredi 18 décembre 2015

« No et moi » de Delphine Vigan

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J’ai découvert Delphine de Vigan cette année, il y a seulement quelques mois. Entre-temps, j’ai lu cinq de ses livres et je suis devenu un grand fan. J’aime surtout son style d’écriture car il est accessible et fluide. De plus, je trouve que les caractères dans ses livres sont toujours vivants et les émotions sont vraies. C’est facile de s’identifier avec les protagonistes dans ses livres.

Toutes ces caractéristiques de son écriture je trouve à nouveau dans son livre « No et moi ». C’est une histoire de l’amitié d’une jeune fille intelligente de treize ans, Nou, et une pauvre SDF adolescente de dix-huit ans, No. C’est une histoire touchante avec des émotions profondes et réalistes sans y aller trop fort. En effet, c’est une amitié crédible, malgré la différence d’âge.

mercredi 16 décembre 2015

Rien de Grave de Justine Lévy

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Une autobiographie ou une autofiction dans laquelle l’auteur raconte sa vie pendant et après son mariage avec « Adrian ». L’auteur décrit ses émotions et ses expériences. Elle a dû survivre un mariage en majeure partie malheureux avec un époux jaloux. Un époux qui déclare son amour pour sa femme mais en refusant d’avoir des enfants avec elle. Un époux qui, finalement, la quitte pour une autre femme. Cette autre femme est Mme Carla Bruni, ou selon l’auteur, la « Terminator ». C’est seulement à ce moment dans le livre que j’ai découvert que c’est en fait une histoire d’une famille française bien connue en France. D’ailleurs, selon l’auteur, la jalousie d’Adrian était surtout à cause de son père à elle et un écrivain français connu !

C’est aussi un mariage pendant lequel l’auteur essaie de cacher son accoutumance aux amphétamines et aux autres médicaments. C’est seulement quelques années après le divorce et après avoir trouvé un nouvel amour que l’auteur peut mettre de l'ordre dans sa vie.

« L'Enquête » de Philippe Claudel

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C’est un livre intéressant sans le pouvoir de vraiment toucher le lecteur. Les événements sont un peu trop absurdes et irréels pour donner une histoire vraiment captivante.  Le protagoniste, « l’Enquêteur », est un individu qui semble un peu désincarné. Il doit examiner une série de suicides dans une grande entreprise ou « l’Entreprise ». Nous suivrons les événements pendant son séjour dans un hôtel étrange et pendant sa visite à cette Entreprise. C’est l’enquêteur qui raconte l’histoire. Il endure des incidents étranges et désagréables.

L’histoire est vraiment intemporelle mais elle se déroule dans l’actualité, car on parle de télévisions et de portables. Nous nous trouvons dans une société régularisée rigidement dans une quelconque ville qui est dominée par cette grande Entreprise qui est vraiment omniprésente.  Tous les personnages dans le livre sont des fonctionnaires froids et impersonnels. Ils représentent surtout des symboles plutôt que des gens réels avec des émotions et des sentiments humains. Les personnages dans le livre ne portent pas des noms propres, mais ils s’appellent après leurs fonctions : L’Enquêteur, Le Policier, Le Guide, Le Veilleur, et, mon étiquette préférée, Le Responsable.

dimanche 13 décembre 2015

« La Déesse des petites victoires » de Yannick Grannec

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Une biographie fictive sur Adèle Gödel, la femme de Kurt Gödel. Anna, une jeune documentaliste universitaire, rend visite à Adèle Gödel dans un hôtel de retraite médicalisé. Adèle, une vieille femme, est en effet la veuve de Kurt Gödel, le grand mathématicien. Anna a une mission difficile : elle doit récupérer les archives de Gödel. C’est une mission délicate. Adèle ne veut pas céder les archives et, de plus, elle a menacé de les détruire avant son mort. La destruction de ces archives constituerait un désastre scientifique. Nous sommes en 1980.


Kurt Gödel est un fameux mathématicien et philosophe qu'on appelle « le plus grand logicien après Aristote ». Kurt Gödel était un bon ami d’Albert Einstein et d’autres fameux scientifiques qui travaillent à Princeton pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

mardi 8 décembre 2015

« Maman a tort » de Michel Bussi

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Un livre qui a été beaucoup critiqué pendant les derniers mois sur Babelio. Je crois qu’au moins une fois par semaine quelqu’un a publié une nouvelle critique. Alors, toutes ces critiques constituent une invitation convaincante de lire cette œuvre moi-même.

J’avais déjà lu deux autres livres du même auteur : « Un avion sans elle » et « Nymphéas noirs ». Le premier était un bon livre et le deuxième était vraiment sublime. C’était avec beaucoup d’anticipation que j’ai commencé à « Maman a tort ».

C’est un roman policier original. L’intrigue est un peu compliquée mais bien composé. L’histoire se déroule en Normandie. Il y a des personnages différents ; un enfant, une maman, une « maman da » et une policière qui rêve d’être une maman. Tous les personnages, les policiers et les criminels, ils sont convaincants. La plupart des caractères sont sympathiques et les sentiments personnels sont bien décrits et crédibles. Bref, c’est un bon roman policier que j’ai lu avec plaisir. Un bon livre, mais je dois avouer que je le trouve beaucoup moins captivant et moins malin que « Nymphéas noirs ».