dimanche 23 août 2015

« Un Aller simple » de Didier van Cauwelaert

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Un petit livre amusant qu’on pourrait finir en deux, trois heures de lecture. Le petit voleur marocain, Aziz, 20 ans, est « victime » d’une grande opération médiatique du gouvernement français : tous les étrangers qui restent illégalement en France doivent retourner à leurs pays à eux. Pour les aider à leur réintégration, quelques étrangers seraient accompagnés par un attaché humanitaire français. C’est le début des années 1990. Après son arrestation par la police française pour le vol d’une alliance, Aziz est la première candidate pour retourner. C’est le fonctionnaire français M. Schneider, qui s’est chargé d’accompagner Aziz au Maroc.
Il y a seulement quelques problèmes avec ce plan ambitieux …

D’abord, Aziz n’est pas marocain et il ne sait rien du tout de ce pays. Il est un orphelin français, qui est né en France et qui a été élevé par les Tsiganes à Marseille. Il s’est spécialisé dans le vol des autoradios. C’est vrai qu’il possède un passeport marocain, mais c’est un passeport faux. Ses « parents », les Tsiganes, lui en ont acheté il y a quelques années. Marocain, parce qu’un passeport faux français était trop cher. Après son arrestation, on lui demande où il est né exactement au Maroc. Aziz invente un nom du village de sa naissance, Irghiz, qui se situerait quelque part dans le haut Atlas.

Le deuxième problème s’est posé par M. Schneider lui-même, le fonctionnaire. Il a des problèmes personnels, un divorce, et c’est pour ça qu’il ne veut pas vraiment partir pour Maroc. Il veut seulement contacter sa femme qui s’est déjà aliénée de lui. Bien qu’il se réalise rapidement qu’Aziz a inventé son histoire sur son origine et sur leur destination, ils continuent le voyage.

Donc, ces deux hommes, qui n’ont pas une seule chose en commun, ils doivent voyager ensemble au Maroc pour arriver au soi-disant lieu de naissance d’Aziz. Or, malgré leurs origines différentes, ils développent un sentiment de sympathie réciproque. Finalement, c’est le récit d’Aziz, son tissu de mensonges sur son origine, qui inspire M. Schneider à changer sa vie : il rêve de devenir un écrivain. Il commence à décrire la vie et le monde d’Aziz.


C’est un livre amusant et léger, malgré le thème un peu sombre. Le livre a gagné le Prix Goncourt en 1994.