jeudi 30 juillet 2015

Les Âmes grises de Philippe Claudel

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Une histoire froide, située en France pendant la Première Guerre mondiale. C’est une histoire qui se déroule dans le monde bourgeois dans une petite ville auprès du front. C’est une histoire d’un meurtre d’un enfant, d’une investigation criminelle sans fin satisfaisante, d’un policier impuissant, d’un décès d’une épouse et des remords, d’un suicide d’une jeune femme et finalement d’un autre meurtre d’un autre enfant. Les mondes littéraires de l’écrivain Philippe Claudel sont froids et tristes (Claudel est aussi l’auteur du livre « Le rapport de Brodeck »).

L’histoire est racontée par le policier qui doit résoudre le meurtre d’un enfant. Il décrit rétrospectivement les événements de la période 1914-1918 environ dix ans plus tard. Les personnages impliqués dans l’investigation sont déjà tous morts. Il raconte la vie des notables de sa ville, des notables qui étaient - encore - très puissants durant la première partie du XX siècle.

C’est un peu difficile de déterminer exactement le thème de ce livre. Il y a le thème de la séparation des classes sociales avec l’injustice et l’inégalité de ce temps. Or, il y a aussi le thème de la solitude et d’autres émotions amères. Donc, c’est un thème général de la vie, de la force morale de la société française au début du XXe siècle dans une petite ville pendant un temps très difficile de la guerre. Le thème du livre n’est pas la guerre. La guerre dans l’histoire, elle est là, elle complique un peu les affaires, elle a une certaine influence sur les événements et il y a les blessés et les morts inévitables, mais la guerre n’est pas vraiment essentielle pour les développements.

J’ai lu ce livre directement après avoir fini cet autre livre connu de Philippe Claudel, « Le Rapport de Brodeck », qui a été publié quatre ans plus tard. Les livres sont un peu ressemblants avec leur protagoniste impuissant dans un monde froid et déprimant. Or, « Les âmes grises  » ne m’ont pas plu tellement comme « Le rapport de Brodeck ». Je trouve ce livre moins captivant, l’intrique moins intéressante et le protagoniste moins sympathique. Pour moi, c’est la créativité de cet autre livre de Claudel qui manque un peu ici. Le livre a gagné le prix Renaudot en 2003.

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