lundi 20 juillet 2015

« La Dame d'Abou Simbel » de Christian Jacq

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La Dame d’Abou Simbel est le quatrième livre de la série de Ramsès, une série qui compte cinq œuvres. On se trouve de nouveau dans l’Egypte de Ramsès, mais, cette fois, aussi dans une Égypte de Moïse et son peuple hébreu. Le thème de ce quatrième livre est toujours la vie de Ramsès. Le pharaon administre son pays, il bâtit plus de temples et il fait la politique internationale avec les Hittites. Tout comme dans les trois livres précédents.

Or, cette fois, on a aussi le caractère de Moïse qui commence à préparer son peuple au départ d’Egypte. Donc, on s’attend à une intrigue potentiellement captivante. Tous les autres personnages sont les mêmes comme dans les livres précédents: le grand pharaon sage, sa belle femme sage, sa mère sage, ses amis doués, ses servants loyaux, ses animaux domestiques sages, ses ennemis maladroits, enfin, c'est du déjà-vu. Le style d’écriture est simple et le texte est très accessible.
Hélas, malgré cette intrigue potentiellement prenante, le livre présente une histoire peu excitante. Tous les caractères sont minces comme du papier à cigarettes. Chaque caractère est soit bon, soit mauvais, il n’y a pas des degrés. C’est plutôt gênant ; on est pour Ramsès donc on est bon, belle, doué, fort ou quelque chose d’autre positive ou on est contre Ramsès et donc totalement mauvais, méchant et sans aucun talent. De plus, l’histoire n’offre aucun développement de caractères ; ils n’apprennent rien en faisant les mêmes erreurs (sauf le pharaon et ses amis, évidemment). Je crois qu’il y a un seul moment dans le livre quand une bonne âme devient presque méchante, mais non, heureusement rien ne se passe pas.

Donc, une histoire prévisible ; le grand pharaon devient plus grand, les gens mauvais restent mauvais et les miracles apparaissent quand on en a besoin. L’histoire est comme un petit ruisseau, les événements vont et viennent, il y a peu de tension. Même si une menace se présente et on risque un peu de tension, une page plus tard la situation est calme à nouveau. Grâce au grand pharaon ou à sa belle femme sage qui a fait un miracle, rien, absolument rien ne se passe pas. Le lecteur n’apprend pas non plus quelque chose de nouveau sur la vie et la civilisation pharaonique. La signification historique de cette œuvre est nulle, contrairement au livre précédent (La bataille de Kadesh).

L’auteur n'épargnait même pas le caractère de Moïs et les dix fléaux de son dieu unique. Selon moi, il a réussi aussi à réduire cet élément prometteur à rien. La seule chose intéressante : Moïse serait un despote qui force son peuple au départ d’Égypte contre leur volonté. Voilà, l’auteur a présenté l’histoire de Moïs et son peuple dans une perspective historique différente ! Un thème potentiellement intéressant. C’est une chose logique de présenter l’histoire de la fuite comme ça, car, évidemment, Ramsès le pharaon est trop grand pour que l’esclavage puisse exister dans sa civilisation. Malheureusement, l’auteur ne développe pas du tout cette intrigue dans le livre, il ne fait rien d’intéressant avec les dix fléaux. C’est une chose que je trouve vraiment décevante.

Pour conclure, pour moi ce livre est une déception ennuyeuse. Les caractères sont vraiment superficiels. Les événements sont prévisibles et n’attirent pas l'attention du lecteur. Après avoir lu les livres précédents de cette série, on n’apprend pas non plus quelque chose de nouvelle sur la civilisation pharaonique. Heureusement, il ne me reste plus qu’un dernier livre pour finir cette série.


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